JOURNEE MONDIALE DE LA SENSIBILISATION A LA LEUCEMIE MYELOIDE CHRONIQUE

Cette journée mondiale a pour but de sensibiliser le public en France et dans le monde sur cette forme rare de leucémie. Elle est née de l’initiative d’une patiente, Mina Daban, Présidente de l’association LMC France.

 

La leucémie myéloïde chronique (LMC) est un cancer rare du sang et de la moelle osseuse et représente 15 à 20 % des leucémies de l’adulte. En France, près de 12 000 personnes en sont atteintes et on compte chaque année environ 700 nouveaux cas.

Bien que la LMC puisse survenir à tout âge, elle touche principalement les adultes âgés de plus de 50 ans, avec une légère prédominance masculine.

Grâce à l’avancée de la recherche, cette maladie bénéficie depuis plusieurs années de nouveaux traitements.

 

   

 

La moelle osseuse est située à l’intérieur des os. Elle est le siège de fabrication de toutes cellules sanguines, qui s’effectue à partir des cellules souches dites « hématopoïétiques ».

Les cellules sanguines comportent :

  • les globules rouges  (érythrocytes) qui transportent l’oxygène vers tous les organes et tissus ;
  • les globules blancs (leucocytes) qui luttent contre les infections ;
  • les plaquettes qui permettent au sang de coaguler pour contribuer à arrêter le saignement lorsqu’un vaisseau sanguin a été lésé.

Le terme « leucémie » signifie qu’il s’agit d’une maladie du sang et de la moelle osseuse, caractérisée notamment par une augmentation importante du nombre de globules blancs.

Le terme « myéloïde » se rapporte à une catégorie particulière de cellules de la moelle osseuse issues des cellules souches, et qui vont donner naissance à certains éléments du sang dont certains globules blancs (par exemple les polynucléaires), les globules rouges et les plaquettes.

Le terme « chronique » signifie que la maladie s’installe progressivement et qu’elle évolue lentement dans un premier temps. 

 

La leucémie myéloïde chronique se traduit par une production excessive de globules blancs par la moelle osseuse, dont certains sont immatures. Leur accumulation dans la moelle osseuse et le sang entraîne les symptômes de la leucémie myéloïde chronique.

 

 

C’est une anomalie génétique acquise, elle n’est donc pas héréditaire.

 

 

Le diagnostic de la LMC

Dans 40 % des cas, la découverte de la maladie se fait de manière fortuite, à l’occasion d’un examen sanguin de routine.

Dans les autres cas, ce sont des indices comme une intense fatigue et une augmentation du volume de la rate (splénomégalie) qui vont conduire à la réalisation d’un examen sanguin et faire suspecter la LMC.

Le diagnostic est alors confirmé par une analyse du sang et de la moelle (myélogramme) avec mise en évidence du chromosome de Philadelphie et du gène bcr-abl.

 

L’évolution de la LMC

En l’absence de traitement adapté, La LMC évolue naturellement en trois phases :

  • la phase chronique :   pendant cette phase, la leucémie évolue   lentement. En l’absence de traitement, cette phase dure en médiane quatre ans. Plus de 90 % des patients sont diagnostiqués pendant la phase chronique.

 

  • la phase d’accélération : elle correspond à une augmentation de la proportion de globules blancs anormaux dans le sang et dans la moelle et à un moins bon fonctionnement de la moelle osseuse. Si un traitement n’est pas mis en œuvre, la maladie évolue après plusieurs mois vers la phase aiguë.

 

  • la phase aiguë : de chronique ou accélérée, la leucémie devient alors aiguë (ou blastique). La moelle osseuse est envahie par les globules blancs anormaux très jeunes appelés les blastes, et ne peut plus fonctionner correctement.

 

Aujourd’hui, des traitements efficaces existent afin de maintenir la LMC dans sa phase chronique ; il s’agit de thérapies ciblées.

 

Les traitements de la LMC

Depuis quelques années, le traitement de la leucémie myéloïde chronique a connu plusieurs révolutions dont la principale est l’avènement des thérapies ciblées, des médicaments agissant sur les signaux responsables de la croissance anarchique des cellules cancéreuses.

Dans la leucémie myéloïde chronique, ces médicaments ciblent les cellules malades porteuses du chromosome Philadelphie et du gène bcr-abl. Ils permettent d’empêcher l’évolution de la leucémie myéloïde chronique et de la maintenir dans sa phase chronique.

 

 

 

 

Source : LMC France

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