JOURNEE EUROPEENNE DE LA DEPRESSION

La dépression est une maladie qui touche tous les âges, depuis l’enfance jusque très tard dans la vie. C’est le trouble psychique le plus fréquent. En France, on estime que près d’une personne sur cinq a souffert ou souffrira d’une dépression au cours de sa vie. Une enquête de Santé Publique France[1] a permis d’estimer qu’environ 8% de la population active occupée en France en 2017 avait eu un épisode dépressif au cours des 12 derniers mois, avec une différence selon le sexe : les femmes présentent une dépression deux fois plus souvent que les hommes (11% contre 5%), leurs conditions socio-économiques plus désavantagées en constituant l’un des principaux facteurs de risque. Chez les plus jeunes, la prévalence des troubles dépressifs est estimée entre 2,1 à 3,4 % chez l’enfant et à 14 % chez l’adolescent.

Elle multiplie par 10 le risque de suicide par rapport à la population générale (en France : 9000 morts par an, 1ère cause de mortalité entre 15 et 35 ans, 1 mort toutes les heures, 1 tentative de suicide toutes les 3 minutes). C’est aussi une pathologie incapacitante, qui impacte fortement la vie personnelle, professionnelle et sociale des personnes qui en sont atteintes. 

C’ est une maladie qui se prévient, qui se traite et qui s’accompagne. Il ne faut donc pas avoir peur d’en parler et d’aller consulter. Des traitements efficaces existent, médicamenteux et psychologiques.

 

L’impact du COVID

Le rappel de ce message prend un relief tout particulier dans le climat d’angoisse que traverse notre pays. Les symptômes qui naissent dans le climat actuel (anxiété, troubles du sommeil, tristesse, apathie) sont des réactions adaptées au contexte que nous vivons, avec les effets de la crise COVID, des mesures de confinement, de distanciation sociale, de fragilisations économiques et sociales, avec les attentats terroristes… L’indifférence à ce contexte serait anormale. Ces réactions sont propices à une authentique souffrance psychique qui, chez nombre de nos compatriotes, peut déclencher des états dépressifs.

Selon une étude parue, les cas de dépression et d’anxiété ont augmenté de plus d’un quart dans le monde en 2020 en raison de la pandémie due au coronavirus.

L’étude est la première à évaluer les impacts mondiaux de la pandémie sur les troubles dépressifs majeurs et les troubles anxieux, en les détaillant par âge, sexe et localisation dans 204 pays et territoires durant l’année écoulée. Les résultats montrent qu’en 2020 les cas de troubles dépressifs majeurs et troubles anxieux ont augmenté respectivement de 28 % et 26 %.

Pour combattre ce fléau, un numéro national de prévention du suicide a été lancé , le 31 14.

Le centre d’écoute apporte des conseils mais aussi des informations sur les dispositifs d’aide aux personnes aux tendances suicidaires ou en détresse.        Le 31 14 est gratuit, confidentiel et accessible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.

La dépression post partum

Dès début 2022, un entretien systématique avec un médecin ou une sage-femme sera mis en place autour de la cinquième semaine après l’accouchement. Les dépressions post-partum toucheraient entre 15 % et 30 % des mères.

Cet entretien sera effectué par des professionnels de santé : médecins traitants ou sages-femmes, qui auront été sensibilisés au repérage des dépressions post-partum. Si des signes de dépression sont détectés, le parent pourra être orienté vers un psychiatre ou un psychologue.

 

 

Source : solidarites-sante.gouv

 

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