Selon la Fédération 3977 contre la maltraitance, les victimes sont en majorité des femmes (75 %), âgées en moyenne de 79 ans, souvent dépendantes et incapables de se défendre ou de réagir.
Même s’il est difficile de distinguer clairement les divers aspects de la maltraitance, les maltraitants font souvent partie de la famille ou de l’entourage proche de la personne, qu’elle soit hébergée à domicile ou en institution (voisinage, professionnels démarcheurs…).
La France est au rendez-vous de cette prise de conscience globale et des réponses à y apporter, alors que les personnes de plus de 60 ans, qui sont aujourd’hui 15 millions en France, seront 24 millions en 2060, représentant ainsi 32 % de la population.
En effet, la loi du 28 décembre 2015, dite d’adaptation de la société au vieillissement, contient plusieurs articles visant à protéger les droits des personnes âgées :
- Des mesures pour garantir les droits individuels des personnes âgées hébergées ou accompagnées par des établissements ou services sociaux et médico-sociaux avec la désignation d’une personne de confiance. La personne de confiance est consultée dans le cas où la personne âgée rencontre des difficultés dans la connaissance et la compréhension de ses droits ;
- Des mesures pour renforcer et simplifier la protection juridique des majeurs ;
- Des mesures pour assurer la protection des personnes handicapées et des personnes âgées fragiles.
Par ailleurs, afin de lutter contre l’ensemble des abus financiers et d’assurer la protection patrimoniale des personnes âgées et handicapées vulnérables, l’interdiction de recevoir de l’argent ou des biens est étendue, en particulier aux bénévoles et à certains intervenants à domicile.
La loi instaure par ailleurs une obligation de signalement des situations de maltraitance et l’applique à l’ensemble des établissements et services sociaux et médico-sociaux ainsi qu’aux lieux de vie et d’accueil.
Des personnes âgées, en particulier les plus fragiles d’entre elles, sont victimes d’actes révoltants, contraires au respect de la dignité et souvent au droit : indélicatesses, négligences, traitements dégradants, abus de confiance, pressions financières, démarchages commerciaux abusifs, violences verbales voire actes de maltraitance physiques sont quelques-uns des maux auxquels elles sont exposées.
La journée Mondiale contre la maltraitance a été créée pour faire prendre conscience de cette réalité, mettre en évidence le besoin d’une action adaptée maintenir et développer les efforts de prévention tout au long l’année et durant les années à venir.