La Journée mondiale de lutte contre la tuberculose est une journée internationale qui pour but de sensibiliser à l’épidémie mondiale de tuberculose et aux efforts entrepris pour éliminer cette maladie. Elle tue près 1,8 millions de personnes chaque année dans le monde.
L’OMS estime qu’entre 2000 et 2020, près d’un milliard de personnes seront nouvellement infectées et que 200 millions d’entre elles développeront la maladie, dont 35 millions mourront de tuberculose si aucune amélioration n’est apportée dans le contrôle de cette infection. En France, plus de 500 nouveaux cas et environ 900 décès chaque année.
La tuberculose est une maladie infectieuse transmissible et non immunisante, avec des signes cliniques variables. Elle est provoquée par une mycobactérie du complexe tuberculosis correspondant à différents germes. Cet agent infectieux est transmis par voie aérienne, via des gouttelettes contenant les bactéries et expectorées par la toux des malades. L’inhalation d’un petit nombre de gouttelettes contaminées suffit à infecter un individu. Une personne tuberculeuse non traitée peut infecter de 10 à 15 personnes en moyenne chaque année. Les déplacements de population (voyageurs, réfugiés, sans-abri des pays industrialisés) ont largement contribué ces 40 dernières années à la dissémination de la maladie sur la planète.
Toutes les personnes infectées par le bacille de Koch ne développent pas la maladie : seules 5 à 10% d’entre elles développeront une tuberculose avec symptômes. Le bacille peut rester dans l’organisme à l’état « dormant » pendant des années. Les personnes immunodéprimées ont plus de risque de développer une tuberculose, une fois infectées, et particulièrement les malades du sida. Le virus VIH et le bacille de Koch forment en effet une association dangereuse, chacun de ces deux agents infectieux aidant la progression de l’autre. La tuberculose est d’ailleurs la cause principale des décès des malades du sida : elle est responsable de la mort d’un tiers des malades du sida dans le monde et de 40% de la mortalité des malades du sida en Afrique.
Dans les années 40, aucun médicament ne permettait de soigner la tuberculose. Aujourd’hui, une association d’antibiotiques est utilisée pour traiter les tuberculeux, mais le traitement doit être suivi au minimum six mois (et jusqu’à deux ans). Un traitement incomplet ou mal suivi est responsable de l’apparition de tuberculoses résistantes aux antibiotiques qui sont ensuite transmises dans la communauté.
Le BCG n’est pas un vaccin pleinement efficace : bien qu’il soit très utile pour prévenir les formes graves de la maladie chez les jeunes enfants (près de 90% d’efficacité dans le cas de méningites tuberculeuses), il ne protège les adultes que dans un cas sur deux. Il ne permet donc pas d’empêcher la transmission de la maladie et d’enrayer l’épidémie mondiale. La recherche de nouveaux vaccins contre la tuberculose est active, et plusieurs essais cliniques de phase I et II sont en cours en Europe, aux Etats-Unis et en Afrique du Sud.
Source :pasteur.fr