JOURNEE MONDIALE CONTRE LA DOULEUR

L’OMS s’associe à la Journée mondiale contre la douleur célébrée tous les ans le 3° lundi du mois d’octobre. Le traitement de la douleur et les soins palliatifs font partie intégrante du droit à jouir d’une bonne santé, estime l’Organisation mondiale de la Santé.

La douleur serait à l’origine de près de deux tiers des consultations médicales, c’est pourquoi elle est l’objet de nombreuses études, aussi bien fondamentales que cliniques. Particulièrement active, cette recherche est indispensable pour comprendre plus précisément les mécanismes en jeu dans la douleur et, ainsi, permettre l’élaboration de nouveaux traitements.

L’évaluation et la prise en charge de la douleur constituent un véritable enjeu de santé publique en tant que critère de qualité. La loi relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé du 4 mars 2002 reconnaît le soulagement de la douleur comme un droit fondamental de toute personne. La lutte contre la douleur est également une priorité de santé publique inscrite dans la loi de santé publique de 2004.

En cette journée mondiale de la douleur, force est de constater qu’elle est mal prise en charge en France. Près d’un Français sur d’eux (46%) déclare vivre avec des douleurs sans prise en charge adaptée et 35% estiment que leurs douleurs ont un impact important sur leur bien-être au travail et leur vie privée.

 

 

La douleur est le quotidien des personnes SED/HSD. Chronique (douleur qui dure plus de trois mois :migraine chronique, douleur liée à un cancer, etc.) ou aiguë ( douleur vive, immédiate, et souvent brève, d’origine traumatique ou postopératoire, ou peut être provoquée par certains soin), souvent résistante aux antalgiques, elle nécessite une prise en charge multidisciplinaire, médicamenteuse et non-médicamenteuse.

La persistance de la douleur et l’absence d’imageries concordantes ne signifient pas que la douleur est dans notre tête !

La relation de confiance avec votre thérapeute est un préalable indispensable pour un partenariat thérapeutique entre votre thérapeute et vous, qui êtes en souffrance. Votre soignant sait que vous consultez parce que cette douleur a un impact sur votre vie, impact que vous ne pouvez plus supporter, n’en doutez pas.

C’est notre cerveau qui décide si oui ou non il doit ressentir une douleur. Cela ne signifie pas que c’est de votre responsabilité ! Nous n’avons que peu de possibilités d’agir sur le fonctionnement de notre propre cerveau. Nous pouvons cependant apprendre des techniques pour tenter de jouer sur ces mécanismes et diminuer la souffrance générale qui découle de cette douleur chronique.

Aucun Plan national contre la douleur n’a été mis en place depuis 2010.
Pourtant tant de choses restent à faire :
– Améliorer la formation pratique initiale et continue des professionnels de santé pour mieux prendre en compte la douleur des patients,
– Améliorer l’évaluation de la douleur et la prise en charge des patients en sensibilisant les acteurs de premier recours,
– Améliorer les modalités de traitement médicamenteux et d’utilisation des méthodes non pharmacologiques pour une prise en charge de qualité,
– Donner aux structures les moyens financiers de proposer des techniques non médicamenteuses aux patients.

 

 

Centre de la douleur de l’adulte et de l’enfant à Grenoble – Hôpital Michallon 

Les missions du centre de la douleur

  • Réaliser une évaluation médicale et psycho-sociale du patient adressé pour douleur chronique
  • Définir un projet thérapeutique personnalisé sur la base de cette évaluation, le proposer au patient et le diffuser aux professionnels impliqués dans son suivi
  • Mettre en œuvre une prise en charge pluri professionnelle si la situation du patient le nécessite
  • Etablir des liens avec l’environnement socio-professionnel, associatif et médical du patient (dont le médecin traitant) pour assurer un parcours de soins
  • Participer aux activités d’enseignement et de recherche portant sur la thématique « douleur »
     

La prise en charge au centre de la douleur : une approche globale

  • Evaluer la douleur et son impact sur la vie quotidienne, rechercher ses causes et ses mécanismes
  • Elaborer la stratégie thérapeutique pour soulager la douleur et fixer les objectifs
  • Aider le patient à mieux contrôler sa douleur et gérer son traitement pour améliorer sa qualité de vie et favoriser sa réinsertion sociale et/ou professionnelle

Cette prise en charge est réalisée par une équipe pluridisciplinaire : médecins spécialistes, infirmière, psychologue, assistante sociale.
 

Le centre de la douleur est une structure spécialisée permettant la mise en œuvre d’une prise en charge pluridisciplinaire ainsi qu’une approche globale du patient douloureux chronique.

Les consultations sont réservées uniquement aux patients adressés par leur médecin traitant ou médecin spécialiste. Pour fixer un premier rendez-vous un courrier médical doit être envoyé.

 

Source : CHU de Grenbole

 

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